La rééducation

La rééducation est un point très important de la prise en charge des pathologies rachidiennes que ce soit avant de poser une éventuelle indication chirurgicale et bien évidemment après la chirurgie.

En effet, toute atteinte de la colonne vertébrale en étant responsable de douleur, d’un déficit neurologique ou de troubles sphinctériens peut entrainer une atteinte fonctionnelle, la gravité de l’atteinte fonctionnelle est variable en fonction de chaque situation. Cela peut aller d’une impossibilité de pratiquer un sport à la tétraplégie en cas d’atteinte cervicale.

La rééducation englobe l’intervention de plusieurs professionnels principalement le médecin rééducateur, le kinésithérapeute, l’ergothérapeute.

Dans le cas de douleurs chroniques rachidiennes, la prise en charge en kinésithérapie est indiquée, celle-ci permet dans un premier temps de réaliser un bilan systématique de la douleur, la limitation fonctionnelle et structurelle et définir ainsi la rééducation à réaliser. La rééducation dans ce cadre repose principalement sur les étirements, sur des exercices d’entretien articulaire lombaires, sur le renforcement musculaire du tronc et lombo-pelvien. En cas d’inefficacité et de douleurs lombaires chroniques handicapantes, une prise en charge multidisciplinaire en centre de rééducation peut être proposée, c’est ce qu’on appelle « l’école du dos » ou d’un programme de restauration fonctionnelle rachidienne (RFR), permettant une prise en charge intensive sur 2 ou 3 semaines, souvent en groupe, avec l’intervention de kinésithérapeute, d’ergothérapeute, de psychologue, diététiciens. Ce type d’approche rééducative a prouvé son efficacité sur le long terme.

En post opératoire, la prise en charge rééducative a une place majeure. Le timing pour débuter la rééducation dépend de la pathologie opérée. Après toute chirurgie rachidienne, une kinésithérapie douce à base de massage décontracturants et d’étirements doux est débutée quelques semaines après l’intervention. Cela permet au kinésithérapeute de rappeler les bons gestes et bonnes postures, de rassurer et de mettre en confiance pour éviter l’enraidissement et la peur de la douleur. Puis sur le moyen terme une rééducation avec renforcement musculaire est débutée. L’éducation thérapeutique et l’encouragement à la poursuite d’une activité physique adaptée permet de diminuer le risque de récidive douloureuse.

Dans d’autres cas, la pathologie vertébrale a causé un déficit sensitif/moteur ou une douleur chronique, persistants malgré la chirurgie. Une prise en charge rééducative plus poussée peut donc être nécessaire. En fonction de la gravité de l’atteinte, la rééducation peut être réalisée dans un centre de rééducation ou en cabinet de kinésithérapie. La rééducation sera spécifique de chaque situation et pourra être prolongée. On dit en effet que pour toute atteinte neurologique, on peut observer une amélioration jusqu’à un an après une intervention chirurgicale de décompression nerveuse.